L'ALBIA
L’Albia est un vapeur espagnol comptant un équipage de 22 hommes. Il a chargé dans ses cales du minerai de fer dans le port espagnol de Castro Urdiales.
Le 10 février 1895 au soir, en pleine tempête, alors qu’il fait route à destination de Newcastle (Angleterre) venant de doubler l’île d’Aurigny, il heurte des récifs au large de Cosqueville et se retrouve immobilisé sur le rocher de la Tour à moins d’un mile de la côte. Solidement ancré sur ce rocher, toute tentative de débarquement par cette tempête serait vouée à l’échec. L’équipage attend que les secours leur viennent en aide.
À l’aube du 11 février, prévenu par les sémaphoristes du phare de Gatteville, le canot de sauvetage de Barfleur prend la mer. La récupération des 22 naufragés est très difficile pendant cette tempête hivernale. Pour preuve, le canot de sauvetage ne peut rentrer à Barfleur et dépose les naufragés à Fermanville.
LE LÉONTINE
Le Léontine est un trois-mâts de 380 tonneaux appartenant à l’armement H. Hassenbrick & Orion. Il est armé d’un équipage de quinze hommes commandé par le capitaine Leverger.
Le bateau quitte le port du Havre (Seine-Maritime) le 28 novembre 1853 et fait route vers Veracruz (Mexique). Sa cargaison se compose de riches soieries, d’objets d’horlogerie et de bijouterie. À son bord également, douze passagers prennent place.
Dans la soirée, le navire croise le feu du phare de Gatteville. Quelques heures après, bien que naviguant Ouest-Nord-Ouest, le trois-mâts se trouve au milieu des récifs de Cosqueville. Talonnant une roche, le navire fait eau.
Se trouvant près de la côte que l’on aperçoit à quelques miles, le sauvetage s’organise tant celui des passagers que celui de la cargaison. Pratiquement, tout sera sauvé.
Au fil des ans, l’épave a laissé échapper divers objets qui furent récupérés par les habitants de Cosqueville.
Alors qu’il vient de finir de rédiger son rapport de mer, le capitaine Leverger décède probablement d’une crise cardiaque. Il est inhumé au cimetière de Cosqueville.